Les élus, la députée Célia de Lavergne, le sénateur et conseiller départemental du Diois Bernard Buis à l’écoute des restaurateurs et cafetiers

Les élus ont à nouveau réuni ce 8 janvier les restaurateurs et cafetiers saillansons pour faire un point d’actualité après une première rencontre en décembre dernier.

Il est nécessaire de rappeler que ces commerces sont fermés depuis la fin du mois d’octobre, soit depuis plus de deux mois maintenant, après avoir été déjà fermés lors du 1er confinement.

L’augmentation de la vitesse de circulation du virus, du nombre d’hospitalisations et les annonces du premier ministre la veille de cette rencontre viennent de balayer l’espoir d’une réouverture initialement envisagée le 20 janvier prochain.

Madame Célia de Lavergne, députée de la 3eme circonscription de la Drôme, et Monsieur Bernard Buis, conseiller départemental du canton du Diois et sénateur, ont souhaité, par leur présence, apporter leur soutien à ces commerçants durement frappés par la crise.

Après la traditionnelle présentation des vœux, Monsieur François Brocard, maire de Saillans, accompagné des élus en charge de l’économie, des finances et du tourisme a invité les participants à échanger le plus librement possible.

Madame la députée s’est exprimée longuement. « Je suis venue pour vous écouter et vous parler franchement. Je suis pleinement consciente de la gravité de votre situation. Vous êtes des entrepreneurs, vous êtes indépendants et avez l’habitude de faire face et d’assumer seuls vos décisions et difficultés lorsqu’elles se présentent à vous. La crise qui nous frappe est hors normes et vous empêche d’exercer votre métier, vous prive de votre raison d’être. Nous savons que les difficultés financières que vous rencontrez ne sont pas les seules que vous devez surmonter. Cette crise nous prive de nos habitudes au quotidien, bouleverse nos relations familiales et amicales. Les aspects sanitaires, économiques et sociaux de cette crise sont indissociables. C’est l’ensemble des liens sociaux qui sont mis à rude épreuve. Je dois vous dire aussi que vos activités sont particulièrement exposées car le port du masque est difficilement applicable dans vos établissements, cela augmente considérablement le risque de transmission du virus. C’est une réalité malgré tous les efforts qui ont été les vôtres pour répondre aux mesures de prévention qui vous ont été demandées.  Les indicateurs ne sont pas bons et une troisième vague est encore à craindre, il est difficile d’envisager un retour à la normale avant le mois d’avril, il est de notre responsabilité de le dire clairement ». L’avancement du couvre-feu à 18 heures à partir du 12 janvier dans notre département vient malheureusement confirmer ces craintes.

Ces propos sans filtre et chargés d’empathie ont ouverts des échanges nombreux et constructifs avec la dizaine de professionnels présents. Ils ont, tour à tour, exposé leur difficultés, craintes et attentes face à cette situation inédite. Si tous sont satisfaits des aides mises en place par le gouvernement, malgré quelques lourdeurs administratives et interprétations jugées parfois erronées lors de la mise en place des décrets d’application, ils restent fortement préoccupés pour leur avenir. « Nous nous sentons soutenus, les mesures en place et la bonne saison d’été nous ont permis de garder la tête hors de l’eau mais nous sommes inquiets pour la suite ».   Ils ont ainsi exprimé avec beaucoup de gravité et de réalisme leur inquiétude sur les conditions de sortie de la crise et de reprise de leur activité lorsque cela sera possible. « Nous avons besoin de visibilité, de savoir comment nous organiser, nous n’avons plus de repères, tout est à reconstruire – les aides ne doivent pas s’arrêter avec la disparition du virus, nous devrons reconstituer notre trésorerie, renforcer nos fonds propres. Il faudra du temps pour sécuriser à nouveau nos établissements, l’état doit aller plus loin en maintenant son accompagnement pendant toute l’année 2021 au moins. Nous avons besoin de l’annulation de certaines charges, d’une TVA à taux réduit pour relancer notre activité, il faudra encore nous soutenir si nous voulons sauver nos commerces, même si notre but n’est pas de vivre d’aides mais de notre travail.»

Monsieur Bernard Buis s’est quant à lui engagé à apporter des réponses rapides aux difficultés rencontrées, à faire remontrer les attentes exprimées et à apporter la lumière sur un décret rétroactif du 20 décembre qui rendrait le dispositif du fonds de solidarité plus restrictif selon l’un des restaurateurs.

Madame la députée a souhaité conclure cette rencontre sur une note d’optimisme et d’encouragements : « nous avons besoin de vous, il faut garder l’envie et votre motivation. La clientèle sera au rendez-vous le moment venu, c’est certain, la sortie du 1er confinement nous l’a montré. Il me tarde de revenir vous voir pour partager un café en terrasse avec vous ».

Rendez-vous est pris !